"Je crois qu'il profita, pour son évasion, d'une migration d'oiseaux sauvages[...]
Le petit prince arracha aussi, avec un peu de mélancolie, les dernières pousses de baobabs. Il croyait ne jamais devoir revenir. Mais tous ces travaux familiers lui parurent, ce matin-là, extrêmement doux. Et, quand il arrosa une dernière fois la fleur, et se prépara à la mettre à l'abri sous son globe, il se découvrit l'envie de pleurer.
Le petit prince arracha aussi, avec un peu de mélancolie, les dernières pousses de baobabs. Il croyait ne jamais devoir revenir. Mais tous ces travaux familiers lui parurent, ce matin-là, extrêmement doux. Et, quand il arrosa une dernière fois la fleur, et se prépara à la mettre à l'abri sous son globe, il se découvrit l'envie de pleurer.
- Adieu, dit-il à la fleur.
Mais elle ne répondit pas.
- Adieu, répéta-t-il.
La fleur toussa. Mais ce n'était pas à cause de son rhume.
Extrait du Chapitre IX, Le Petit Prince, Antoine de Saint-Exupéry