Crédit photographique : Ingrid Masson

samedi 22 octobre 2016

jeudi 15 septembre 2016

Ile Olive 1/2

Gustave Flaubert fait de l'île Olive le lieu de promenade amoureuse de Frédéric Moreau et Mademoiselle Louise dans L'Education sentimentale : "De grands insectes patinaient sur l'eau tranquille, des touffes de roseaux et des joncs la bordaient inégalement ; toutes sortes de plantes venues là s'épanouissaient en boutons d'or, laissaient pendre des grappes jaunes, dressaient des quenouilles de fleurs amarante, faisaient au hasard des fusées vertes. Dans une anse du rivage, des nymphéas s'étalaient ; et un rang de vieux saules cachant des pièges à loup était, de ce côté de l'île, toute la défense du jardin."

Le 21 juin 1910, Henriette Adélaïde Vanthier veuve du Dr Sébastien Jean Alexandre Olive, ancien maire de Nogent-sur-Seine, lègue "à la ville de Nogent-sur-Seine [sa] propriété de l'île Collet à la condition qu'on l'appellera l'île Olive et qu'elle servira de promenade aux Nogentais. Cette destination ne pourra jamais être changée. L'île ne sera ni louée, ni vendue, aucun débit de boissons, même temporaire, ni cabine de bains. [Elle] lègue en outre à la ville de Nogent-sur-Seine 10 000 francs pour servir à l'entretien et à l'embellissement de l'île. En échange de ces dons, la ville entretiendra les tombes de la famille Olive."

Accessible depuis une étroite passerelle au-dessus des flots ou, à l'autre extrémité, depuis une écluse toujours en fonctionnement, l'île Olive possède une vingtaine d'essences d'arbres, qui lui valent l'appellation d'arboretum.

ILES DE LA SEINE est une exposition proposée au Pavillon de l'Arsenal - Paris4 - sur l'été 2016 qui s'arrête sur certaines des îles de la Seine, de Melun à la mer, existantes ou disparues. Elle dresse leur portrait par fragments, tantôt grandioses, tantôt anecdotiques, en s'attardant sur certains moments choisis de leur histoire. Cette relecture offre un "portrait extraordinaire de l'archipel métropolitain".

dimanche 11 septembre 2016

Ile aux Cygnes

En 1932, l'architecte André Lurçat propose d'exploiter cette étroite langue de terre en y installant son projet Aéroparis, petit aérodrome de centre-ville. Conçue comme un porte-avions, cette plateforme aéroportuaire à deux niveaux doit accueillir sur le pont supérieur une piste d'atterrissage et de décollage et, sur le pont inférieur, desservi par un long couloir, les services d'enregistrement et de retrait des bagages, ainsi que des garages pour aéroplanes. L'utopie d'un aéroport au pied de la tour Eiffel témoigne des ambitions successives d'aménagement de cette île longiligne.

ILES DE LA SEINE est une exposition proposée au Pavillon de l'Arsenal - Paris4 - sur l'été 2016 qui s'arrête sur certaines des îles de la Seine, de Melun à la mer, existantes ou disparues. Elle dresse leur portrait par fragments, tantôt grandioses, tantôt anecdotiques, en s'attardant sur certains moments choisis de leur histoire. Cette relecture offre un "portrait extraordinaire de l'archipel métropolitain".

vendredi 2 septembre 2016

Ile-machine de Marly

Inaugurée par Louis XIV en 1664, la machine de Marly est un dispositif gigantesque posé sur la Seine, entre l'île de la Loge à Bougival et la rive gauche du fleuve. Cette machinerie est sensée alimenter en eau les fontaines du Château de Versailles et de Marly. Quatre machines se succèdent : la première fonctionne 133 ans, elle est remplacée en 1817 par une machine hydraulique provisoire, construite à partir de certains éléments de la première. L'enjeu est alors d'alimenter en eau non seulement le château de Versailles, mais aussi la résidence impériale de Saint-Cloud. Une "pompe à feu" hydraulique et thermique lui succède en 1827, dont le fonctionnement est jugé trop onéreux dix ans plus tard. Aujourd'hui, à hauteur de Bougival, flottent les restes de l'île-machine détruite en 1968. Les vestiges sont ceux du petit bâtiment, dit bâtiment Napoléon III, qui servait à remiser les "aiguilles", lattes de bois posées côte à côte afin de réguler le débit de la Seine.
Exploitant le courant fluvial, quatorze roues à aube en bois de 12m de diamètre actionnent 259 pompes qui refoulent l'eau jusqu'à l'aqueduc de Louveciennes, permettant d'alimenter les bassins et fontaines des châteaux de Versailles et de Marly. Pour construire cette machinerie et acheminer l'eau sur 10 km (avec un dénivelé de 162m), quatre îles sont reliées les unes aux autres par des digues. Mobilisant 1800 ouvriers, le chantier nécessite 100 000 tonnes de bois, 17 000 tonnes de fer, 800 tonnes de plomb et autant de fonte.

ILES DE LA SEINE est une exposition proposée au Pavillon de l'Arsenal - Paris4 - sur l'été 2016 qui s'arrête sur certaines des îles de la Seine, de Melun à la mer, existantes ou disparues. Elle dresse leur portrait par fragments, tantôt grandioses, tantôt anecdotiques, en s'attardant sur certains moments choisis de leur histoire. Cette relecture offre un "portrait extraordinaire de l'archipel métropolitain".

lundi 11 juillet 2016

42. Inattendu (ter)

"Ce qui m'émeut si fort de ce petit prince endormi, c'est sa fidélité pour une fleur, c'est l'image d'une rose qui rayonne en lui comme la flamme d'une lampe, même quand il dort..." Et je le devinai plus fragile encore. Il faut bien protéger les lampes : un coup de vent peut les éteindre...

Extrait du Chapitre XXIV, Le Petit Prince, Antoine de Saint-Exupéry

mercredi 11 mai 2016

Ecrits de Marseille

J'ai pesé de tout mon désir
Sur ta beauté matinale
Pour qu'elle éclate et se sauve.

L'ont suivi l'alcool sans rois mages,
Le battement de ton triangle,
La main-d'oeuvre de tes yeux
Et le gravier debout sur l'algue.

Un parfum d'insolation
Protège ce qui va éclore.

Simone WEIL
Formes implicites de l'amour de Dieu

samedi 7 mai 2016

Peter in the Grass 2/2

par Betsy et Scott Youngquist, 24x14x14pouces, 2015.
Courtesy Collection of Joan Stonecipher

mercredi 6 avril 2016

Haïku

Des roses :
Les fleurs sont faciles à peindre,
Les feuilles, difficiles.

Shiki
d'après la traduction de F.H. Blyth

samedi 2 avril 2016

Parti

Quand je me retournai
L'homme qui me croisait
S'était perdu dans le brouillard

Shiki

mercredi 30 mars 2016

Jess Riva Cooper (3/3)

Viral Series 1 (2013) - Ceramic, glaze, decal, 11x8,3x18pouces
Courtesy of Art22 Gallery (Bruxelles)

samedi 26 mars 2016

Jess Riva Cooper (2/3)


Viral Series 3 (2015) - Ceramic, glaze, decal, 11x8,3x18pouces
Courtesy of Art22 Gallery (Bruxelles)

"Viral Series est une exploration continue de la mort et de la régénération qui existe au sein de communautés qui se détériorent. Les lieux et les choses, autrefois vifs et animés, sont tombés aux mains de la nature. Sans intervention, la nature prend le dessus et insuffle une nouvelle vie aux objets, comme elle le fait avec ces sculptures. Ces bustes, autrefois purs et parfaits, sont à peine reconnaissables. Ils deviennent tatoués par la nature. Des feuilles poussent de leurs têtes à la place des cheveux. Les visages crient de douleur - ou peut-être de plaisir - au cours de la transformation. Souvent utilisée pour représenter la vie, la nature devient, à la place, la parabole d'un état alternatif, là où la vie et la mort se rejoignent. A Détroit, par exemple, il y a actuellement des dizaines de milliers de maisons abandonnées. Les mois d'été, ces sculptures deviennent sauvages, disparaissent sous les lierres, les arbres et les vignes kudzu plantées des générations auparavant. Des parties de la ville sont à présent entièrement sauvages. Mais sont-elles pour autant moins vivantes que lorsqu'elles étaient habitées par des gens ? Je voulais explorer cette question davantage : ce croisement de la mort et de la régénération ainsi dépeinte par mes bustes hybrides humains et végétaux. Des plantes germent sur les os, poussent à travers la peau, animant une nouvelle vie." JRC.
in Hey ! Modern Art et Pop Culture, Bilangual Art Mag #24

lundi 21 mars 2016

42. Inattendu (bis)


"Le petit prince s'en fut revoir les roses[...] :
- Vous êtes belles, mais vous êtes vides, leur dit-il encore. On ne peut pas mourir pour vous. Bien sûr, ma rose à moi, un passant ordinaire croirait qu'elle vous ressemble. Mais à elle seule elle est plus importante que vous toutes, puisque c'est elle que j'ai arrosée. Puisque c'est elle que j'ai mise sous globe. Puisque c'est elle que j'ai abritée par le paravent. Puisque c'est elle dont j'ai tué les chenilles (sauf les deux ou trois pour les papillons). Puisque c'est elle que j'ai écoutée se plaindre, ou se vanter, ou même quelquefois se taire. Puisque c'est ma rose."

Extrait du Chapitre XXI, Le Petit Prince, Antoine de Saint Exupéry

jeudi 17 mars 2016

Jess Riva Cooper (1/3)

Viral Series 1 (2013) - Ceramic, glaze, decal, 11x8,3x18pouces
Courtesy of Art22 Gallery (Bruxelles)

lundi 14 mars 2016

Peter 1/2

par Betsy et Scott Youngquist, 18x8x6pouces, 2015.
Courtesy Collection of Joan Stonecipher

mercredi 9 mars 2016

"J'aime le challenge de la mosaïque...

Pink Panther Flakes, marble and Smalti, 18x24pouces (2014)
Jim Bachor, Chicago (Illinois, Etats-Unis)

...en particulier la technique ancienne que j'utilise.
C'est très difficile et fastidieux à faire car on est restreint par les couleurs du matériau, son coût, la facilité avec laquelle on peut le casser...etc."

lundi 7 mars 2016

Plus haut qu'en 1910

Quai de Grenelle (1910-Paris) et barrage asséché (2004-Vaucluse)

vendredi 26 février 2016

mardi 16 février 2016

LC ou Le Musée d'Art contemporain, Paris (projet - 1931)

Mon cher Zervos,
Laissez-moi vous apporter ma contribution à l'idée de la création d'un musée d'art moderne à Paris. Ce n'est pas un projet de musée que je vous donne ici, pas du tout. C'est un moyen d'arriver à faire construire à Paris un musée dans des conditions qui ne soient pas arbitraires, mais au contraire suivant des lois naturelles de croissance qui sont dans l'ordre selon lequel se manifeste la vie organique : un élément étant susceptible de s'ajouter dans l'harmonie, l'idée d'ensemble ayant précédé l'idée de la partie.[...] Le principe de ce musée est une idée. Elle serait brevetable...

Extrait d'une lettre de Le Corbusier à Chr. Zervos, éditeur des Cahiers d'art.