Inaugurée par Louis XIV en 1664, la machine de Marly est un dispositif gigantesque posé sur la Seine, entre l'île de la Loge à Bougival et la rive gauche du fleuve. Cette machinerie est sensée alimenter en eau les fontaines du Château de Versailles et de Marly. Quatre machines se succèdent : la première fonctionne 133 ans, elle est remplacée en 1817 par une machine hydraulique provisoire, construite à partir de certains éléments de la première. L'enjeu est alors d'alimenter en eau non seulement le château de Versailles, mais aussi la résidence impériale de Saint-Cloud. Une "pompe à feu" hydraulique et thermique lui succède en 1827, dont le fonctionnement est jugé trop onéreux dix ans plus tard. Aujourd'hui, à hauteur de Bougival, flottent les restes de l'île-machine détruite en 1968. Les vestiges sont ceux du petit bâtiment, dit bâtiment Napoléon III, qui servait à remiser les "aiguilles", lattes de bois posées côte à côte afin de réguler le débit de la Seine.
Exploitant le courant fluvial, quatorze roues à aube en bois de 12m de diamètre actionnent 259 pompes qui refoulent l'eau jusqu'à l'aqueduc de Louveciennes, permettant d'alimenter les bassins et fontaines des châteaux de Versailles et de Marly. Pour construire cette machinerie et acheminer l'eau sur 10 km (avec un dénivelé de 162m), quatre îles sont reliées les unes aux autres par des digues. Mobilisant 1800 ouvriers, le chantier nécessite 100 000 tonnes de bois, 17 000 tonnes de fer, 800 tonnes de plomb et autant de fonte.
ILES DE LA SEINE est une exposition proposée au Pavillon de l'Arsenal - Paris4 - sur l'été 2016 qui s'arrête sur certaines des îles de la Seine, de Melun à la mer, existantes ou disparues. Elle dresse leur portrait par fragments, tantôt grandioses, tantôt anecdotiques, en s'attardant sur certains moments choisis de leur histoire. Cette relecture offre un "portrait extraordinaire de l'archipel métropolitain".
ILES DE LA SEINE est une exposition proposée au Pavillon de l'Arsenal - Paris4 - sur l'été 2016 qui s'arrête sur certaines des îles de la Seine, de Melun à la mer, existantes ou disparues. Elle dresse leur portrait par fragments, tantôt grandioses, tantôt anecdotiques, en s'attardant sur certains moments choisis de leur histoire. Cette relecture offre un "portrait extraordinaire de l'archipel métropolitain".